dimanche 29 novembre 2015

Un jour pour se plaindre

29.11.2015
Qu’il est moche le monde dans lequel on vit ! Du béton partout, des voitures qui puent, des massacres d’humains et d’animaux à tous les coins de rues. Des femmes et des hommes qui ne se regardent pas, ne se comprennent pas. C’est la guerre entre voisins dès que la branche de l’arbre passe par-dessus la haie, ou cette dernière n’a pas été taillée.  C’est au premier qui montera dans le train pour avoir une place assise. Faites attention ! Celle-là veut vous passer devant à la caisse ! Sans parler des commentaires haineux que l‘on retrouve à tout bout de champ sur les réseaux sociaux.

Dans quel monde faisons-nous grandir nos enfants ? Comment leur faire comprendre qu’il faut aimer quand partout autour on ne voit que désolations et désastres ?
J’ai un fils et une fille qui aiment les petites et les grandes choses de la vie. On s’arrête souvent pour admirer un escargot, un arc-en-ciel, un busard à moitié caché par les feuillages dans la forêt. Mes enfants sont gentils… et ils se font écraser. Nous leur donnons quelques valeurs que nous trouvons importantes, primordiales même et tout ce que les autres réussissent à faire c’est en profiter, utiliser leur générosité pour en faire du profit. Ma déception me pousse parfois à leur dire de rendre les coups qu’ils reçoivent…


Est-ce dans notre société le seul moyen de gagner le respect des autres ? Pourquoi le gentil est-il si souvent pris pour un benêt ?


mardi 24 novembre 2015

Un jour pour chercher à comprendre

24.11.2015 
« Personne ne veut la guerre… »
Non personne et pourtant elle surgit quand même. Parfois, elle est latente et se fait soudaine, d’autres fois, elle se déclare par de petits conflits qui finissent pas prendre des proportions inimaginables. 
Comment expliquer à une enfant ? Comment trouver les mots pour expliquer quelque chose que soi-même on ne comprend pas ? Pourquoi existe-t-il des guerres ? Suis-je trop naïve pour ne pas comprendre ? C’est quoi ce besoin de vouloir forcer l’autre à faire une chose qu’il ne veut pas ? Pourquoi veulent-ils avoir toujours plus de territoire ? Pourquoi les richesses de la Terre ne peuvent être laissées en paix ?  Pourquoi la croyance des uns serait-elle plus mauvaise que celle des autres ?

Les humains sont-ils si fous qu’ils ne voient pas que la Vie pourrait être belle est intéressante même sans l’envie, la guerre et les possessions ?

Imagine un monde où l’on vivrait pour ce jour
Imagine un monde où l’on vivrait en paix
Imagine un monde de partage

Imagine…


dimanche 22 novembre 2015

Première neige et autres divagations

22.11.2015 – Un jour pour photographier la beauté

Ne pas se laisser écraser par le poids de la conscience et continuer son chemin. Laisser sortir ses émotions par l’image et les partager. Peut-être que d’autres ne la voient pas cette beauté naturelle. La leur montrer les aidera peut-être à passer un traumatisme. J’appuie sur la gâchette, mais pas celle de la terreur. Non plutôt celle de la douceur, celle qui apporte la paix.






































jeudi 19 novembre 2015

Un jour pour parler français entre Françaises

19.11.2015
Ne pas rester isolée avec son angoisse et sa peur.

Parler fait du bien, échanger permet de mettre des idées en relief, de les faire sortir du plus profond de soi et de les examiner sous le projecteur de l’avis d’autrui. Françaises en terre presque « incognita », nous sommes souvent isolées par la barrière de la langue. Ce n’est pas que nous ne comprenons pas, mais s’exprimer en langue étrangère et partager nos sentiments est toujours plus difficile malgré les années vécues en ces terres d’accueil. Nous sommes donc soulagées de nous retrouver de temps en temps pour pouvoir parler français et surtout pour enfin exprimer avec nos mots précis et sans gêne aux entournures, les pensées, les sentiments, les révoltes, les interrogations, les problèmes qu’ont soulevés les attentats de vendredi dernier. On arrête de tourner les mêmes pensées dans nos caboches, on peut enfin les crier sur tous les toits… enfin surtout les partager avec une oreille compatissante et comprenant les subtilités de notre langage.


Demain, cela fera une semaine de cogitation ponctuée d’une journée de lamentation dans notre langue belle…


mercredi 18 novembre 2015

Un jour comme si de rien n’était

17.11.2015 
Deux jeunes filles entrent dans le wagon. Je ne les vois pas mais je les entends très bien tellement elles parlent fort. Elles demandent si les places qu’elles convoitent sont libres. À leurs voix enjouées et un léger accent, je me dis qu’elles sont ouvertes sur le monde, enthousiastes, baroudeuses. Elles engagent la conversation avec les deux personnes âgées assises en face d’elles. Elles racontent qu’elles sont australiennes. Elles rient beaucoup. Puis petit à petit elles mènent la conversation. Cela commence tout innocemment avec une réflexion sur Noël et le fait qu’elles aimeraient voir la neige. Dans mon coin, je me dis : « Bon courage ! Cette année avec un mois de novembre aussi doux et pratiquement aucune pluie, ça m’étonnerait que vous la voyiez à Noël ». Elles en arrivent à parler famille. J’entends les vieux parler de leurs petits-enfants. Je pense qu’ils montrent une photo en entendant l’exclamation « Oh comme ils sont mignons ! ». Et finalement, la conversation prend une tournure qui me glace un peu. Une des jeunes filles demande innocemment : « Je peux vous poser une question un peu personnelle ? À quoi croyez-vous ? Est-ce que Dieu existe ? » C’est la vieille dame qui répond : « Oh oui, bien sûr. Je crois que tout le monde a le même Dieu. » Ensuite, elles commencent à parler Bible et Coran. Là les voix se font moins audibles et je ne saisis pas tout.

On arrive à la gare suivante. Les deux jeunes filles se préparent à sortir mais juste avant de partir elles tiennent à offrir un petit cadeau au vieux couple. Je ne vois pas le présent mais à la discussion qui suit entre les deux personnes âgées, j’imagine bien un prospectus pour une église quelconque.

Je suis déçue. C’était trop beau pour être vrai. À leur arrivée j’ai vraiment cru à cette fable d’échange amical et désintéressé de personnes partageant le même compartiment. J’étais même un peu jalouse de ne pas être plus communicative envers mes voisin.e.s. Finalement, elles cherchaient à embobiner et recruter.

J’imagine un monde sans religions… ou plutôt un monde où il serait possible qu’elles foutent la paix à ceux qui n’en veulent pas, ne croient pas…


lundi 16 novembre 2015

Un jour pour discuter

16.11.2015
Il n’y a pas beaucoup d’élèves qui en ont parlé. Je ne sais pas s’ils étaient sous le choc ou bien si cela ne les touche pas assez. Après tout ils ne sont pas Français, n’aiment pas apprendre cette langue belle et sont à un âge où les hormones prennent le relais des neurones. Deux élèves pourtant ont ouvert la discussion. Je les ai un peu provoquées aussi.  Ce sont des élèves qui sortent de l’école en juin et je leur ai suggéré de passer une année en France pour vraiment apprendre le français. Elles ont tout de suite sauté sur l’occasion pour parler de Paris. L’une d’elle, musulmane, ne comprend pas le geste de ces barbares. Elle-même dit que le Coran décrit l’être humain comme sacré.
Nous n’avons malheureusement pas pu continuer cette conversation. L’heure de cours était terminée. J’espère pouvoir la reprendre la tête un peu à froid lors de la prochaine leçon.


C'est mon espoir d’avancer par l’échange et la compréhension des peuples.

Regarder vers l'avant, continuer à avancer malgré la peur...

dimanche 15 novembre 2015

Un jour pour continuer

15.11.2015 

Depuis deux jours, une petite flamme vibre, flotte, vacille dans la faible lumière d’un mois de novembre anormalement chaud. Cette petite lumière, c’est l’espoir, mon espoir, l’espoir peut-être d’une humanité plus humaine… Un jour peut-être les barbares finiront-ils par comprendre la valeur d’une vie humaine. C’est mon espoir. Pour le futur, pour mes enfants, pour l’humanité.





samedi 14 novembre 2015

Tristesse

14.11.15
Je n’en ressortirai que plus incroyante qu’avant.
Comment peut-on imaginer qu’un dieu quel qu’il soit puisse accepter que son peuple en attaque un autre en raison de sa croyance. Quelle horreur a-t-on le droit de commettre au nom d’un dieu dont l’existence n’est pas prouvée ?
Quel dieu ne prône l’amour et le respect ?
Quel humain ne comprend pas ce message ?
Je suis atterrée.