mercredi 16 décembre 2015

Un jour pour jouer à la justicière



16.12.2015 
Je l’ai fait et pourtant, j’ai des états d’âme. J’ai osé laisser un petit mot anonyme à un autre humain, une critique. C’est un énervement à la puissance mille qui m’a poussée. J’en ai marre de voir des gens en pleine forme sortir de voitures garées sur les places réservées aux handicapés. Bien sûr, il y a des handicapés qui, à première vue, ne présentent aucun signe de leur problème, mais ils ont derrière leur pare-brise une petite carte bleue qui les autorise à se garer sur les places marquées de jaune.
Le fait que cette femme sorte tranquillement de sa Mercedes posée devant l’entrée du magasin comme si elle avait tous les droits m’a rendue encore plus amère.
Après mes micro-courses, j’entame à la caisse une petite discussion avec la vendeuse. « C’est incroyable ces gens sans gêne qui se garent constamment sur les endroits réservés ! » Premier constat : les vendeuses et les vendeurs ne peuvent rien faire. Mettre le nez des fauteurs de trouble dans leur merde n’apporte quelque chose que pour quelques jours. Après. ils récidivent. Deuxième constat : les magasins ont peur de perdre leur clientèle s’ils appellent la police.
J’ai donc pris les choses en main. J’ai coupé un bout de papier de ma liste de course. J’ai sorti ma plus belle plume (un vieux stylo qui traînait au fond de mon sac) et j’ai noté un gentil petit mot, seulement un. Je crois qu’elle comprendra : « Handicapée ? ». J’ai coincé la note sous l’essuie-glace et je suis partie.

Ma question : ai-je le droit d’essayer de rectifier le comportement de mes semblables alors que le mien n’est probablement ni tout propre ni honnête ? 




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